Oeuvre de fiction réalisée dans le cadre d'un cours sur la réputation.
3 Décembre 2015
Je me pose cette question aujourd'hui, la réputation de nos universités venant principalement des chiffres, mauvais, de passage en seconde année, le problème ne serait-il pas un problème d'orientation?
En effet posons-nous cette question, d'où viennent nos étudiants d'université? Pour la plupart ils sont anciens lycéens, viennent de terminer leurs bac, avec plus ou moins de réussite. Ils choisissent leurs orientations et se retrouvent devant ce fait, la plupart des choix, BTS, DUT, écoles préparatoires, sont des filières sur dossier, avec une épreuve pour la plupart. De l'autre côté, nos facultés sont accessibles sans besoin d'un dossier excellent, sans sélection sauf dans le cas d'un surnombre de demandes, auquel cas le choix est fait par tirage au sort. Nous faisons donc face à un choix par défaut, sans motivation pour la filière choisie. Les membres de l'éducation nationale conseillent donc, à raison, de mettre dans leurs vœux, plusieurs facultés afin d'être sur d'avoir une place quelque part, mais contribuent ainsi à la dévalorisation des universités. Nous nous retrouvons donc avec une réputation de choix par défaut, de "roue de secours", mal vu des étudiants. Ainsi donc environ 22% des personnes inscrites dans nos universités ont été refusées de BTS, DUT, ou autres et on atteint les 50% dans les filières technologiques et professionnels.
Combien d'entre-eux continuent dans nos facultés? Le chiffre n'est pas bon, 25% de nos étudiants à l'université en première année quittent leurs filières, 23% de ceux qui y restent redoublent leur première année, sans réelle motivation et volonté, ils ne parviennent pas à passer leur année avec succès. L'image est là, la fac ne semble être qu'une année de transition, le temps de préparer un concours, de choisir sa filière ou de trouver un travail.
Que faire contre ce phénomène? Tout d'abord créer des filières dédiées à la réorientation, certaines facultés le font déjà, elles proposent un accompagnement des élèves, les aident à trouver leurs voies, leurs affinités et évitent donc l'échec scolaire. Faciliter l’insertion professionnelle après les études serait un bon moyen de faire remonter nos facultés dans l'estime des employeurs. La revalorisation de nos universités est essentielle, casser cette image très négative et donner une bonne image aux entreprises, employeurs mais surtout aux élèves susceptibles de rejoindre l'université.
Nous avons connu des difficultés cette année à intégrer tous les étudiants cherchant à rentrer dans nos universités, l'image de tous ces jeunes devant les portes de nos facultés ne pouvant accepter autant de personnes est une image grave et inquiétante, surtout sachant que pour un grand nombre d'entre eux, l'université était déjà un choix par défaut.
Nous pouvons cependant nous consoler avec les résultats de ceux aillant choisit l'université et leur filière qui réussissent bien, malgré certains changement d'orientation et de spécialités. Ils sont appréciés par les entreprises pour leurs connaissances plus générales et leurs façons de penser très différentes des autres filières.
http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/05/26/apres-le-bac-qui-reussit-et-ou/
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